Il y a cinq ans, lorsque le Groupe Missionnaire de la Charité a commencé sa mission, il se souciait uniquement aux plus pauvres et de la manière de découvrir l’image du Christ dans nos semblables, les pauvres. Cinq ans plus tard, nous avons appris que grâce à l’amour, de grandes choses peuvent être accomplies et c’est ainsi que nous sommes entrés dans notre cinquième année en commençant à travailler étroitement avec les réfugiés syriens dans tout le Liban.

Les réfugiés syriens ont été répartis dans des camps à travers le Liban, et cette année nous avons décidé de travailler dans un grand camp situé à Beqaa, une région où vivent des centaines de milliers de réfugiés. Le camp que nous servons compte plus de 800 personnes sous tente. Tout au long de l’année, et grâce à notre préparation en tant que comité, nous avons eu la chance de visiter le camp à plusieurs reprises et d’identifier les besoins – qui ne sont pas toujours financiers.

Ce camp, comme beaucoup d’autres, a dû faire face à bien des difficultés pendant l’hiver. Le camp a été inondé et quelques-uns des rares biens des réfugiés ont été détruits. La maladie a également augmenté, de sorte que nous ne savions pas ce qui pouvait arriver. Face à tout cela, nous savions que notre seul groupe vincentien n’allait pas changer le monde ou accomplir des choses majestueuses, mais qu’il pouvait encore servir les pauvres du camp. C’est aussi pour cela que nous avons essayé d’entrer en contact avec d’autres groupes caritatifs, à la fois locaux et proches du camp et avec un autre groupe de la Famille Vincentienne, car nous avons réalisé qu’une telle crise exigerait toute aide disponible.

Beirut, Lebanon. Photo: World Bank

Il nous a fallu environ cinq mois de préparation pour commencer notre ministère à proprement parler et nous assurer d’avoir suffisamment d’articles, de nourriture et de matériel. Nous avons préparé des activités pour les femmes, les enfants et les hommes.

En chaque personne que nous avons rencontrée, Dieu nous attendait, nous accueillant et nous indiquant comment Le servir humblement. Dans le contexte d’une crise aussi vaste, nous n’avons fait que très peu. Mais c’était une leçon pour nous : nous avons ainsi compris que la vie d’un missionnaire n’est pas enfermée dans l’espace ou le temps. Nous sommes invités à vivre comme missionnaires dans notre vie quotidienne, mais c’est un choix que chacun de nous doit faire. Quant au Groupe Missionnaire de la Charité, l’année prochaine nous avons de nouveaux plans et projets pour servir les réfugiés syriens. Avant même de commencer notre ministère, nous savons que Dieu nous attend, planifiant de nous rencontrer en chaque personne que nous rencontrerons.

Journaux Vincentiens examine de plus près certaines des expériences les plus personnelles des Vincentiens travaillant avec des personnes sans-abri, des habitants de taudis et des réfugiés. Ils révèlent des moments qui nous ont inspirés, des situations qui nous ont laissés sans voix et choqué, ainsi que les personnes qui ont croisé nos chemins et nous ont montré qu’il fallait en faire plus.

Ce qui les relie, c’est cet engagement vincentien envers les plus pauvres… et l’espoir qu’en tant que Famille, nous pouvons faire davantage.

 

 

Rodolph Haddad, Ambassadeur de la FHA au Liban