Silence. Larmes. Et puis des applaudissements. Le sens central d’un voyage dangereux et tortueux, plein de peur, mais aussi d’espoir pour un avenir meilleur est contenu dans l’étreinte des bénéficiaires des projets des Filles de la Charité (FdC) à Séville, en Espagne, où notre Conférence a eu lieu du 7 au 9 juin. Les bénéficiaires ont voulu représenter le parcours d’un réfugié sous toutes ses facettes ; de la peur de ne pas y arriver, à l’agonie d’une mère qui doit choisir entre qui reste et qui part, aux morts en mer. Pourtant, il y a cet espoir d’un avenir meilleur; un avenir qui n’est pas facile à conquérir et qui ajoute un poids supplémentaire à porter dans ce voyage tourmenté.
Ce spectacle et d’autres moments importants ont représenté le cœur vivant de la Conférence, enthousiasmant les participants en personne et en ligne. La Conférence s’est concentrée sur le voyage des personnes qui sont des réfugiés, déplacées ou victimes de la traite des êtres humains. Elle a réuni environ 120 praticiens en ligne et en personne, de 20 pays, et a vu la présence d’experts avec expérience vécue qui ont partagé leurs connaissances et leurs témoignages pour réfléchir à la manière dont nous pouvons mieux accompagner les personnes dans le besoin dans leurs parcours vers un endroit plus sûr.
Mark Mc Greevy, (Groupe Depaul), avec María del Carmen Polo Brazo, FdC, ont présenté la Conférence, souhaitant la bienvenue aux participants et décrivant l’histoire de la Famille Vincentienne en aidant les sans-abri en se concentrant sur « l’accompagnement »: être avec les personnes que nous aidons. Parmi les autres intervenants, on retrouve les spécialistes du Vatican de la migration, Mgr Roberto Vitillo et le P. Fabio Baggio, CS ; Rea Tariq, (CAFOD) ; Sarah Omrane (Caritas Suisse) ; Tony Mireles (SSVP) et le P. Giuseppe Agostino (VFO). Il y avait aussi une grande participation des Filles de la Charité, venant du Guatemala, d’Éthiopie, d’Ukraine, du Ghana, du Nigéria et de la Slovaquie pour partager leur vaste expérience dans ce domaine de travail. Ensemble, nous avons discuté des besoins des personnes qui sont des réfugiés, des déplacées et des victimes de la traite des êtres humains ; nous avons réfléchi à la façon dont leurs parcours ne s’arrêtent pas dans leur nouveau pays d’accueil; et à leur désir de construire un avenir, qui rencontre des obstacles qui rendent difficile la poursuite d’un rêve qui nous unit tous : le droit à une vie sûre et digne.
La Conférence a également représenté une occasion de partage « Vincentien » pour réfléchir sur l’unité et la collaboration au sein de la Famille elle-même et sur la façon dont elle peut et doit être renforcée pour mieux répondre aux personnes dans le besoin dans le monde. En travaillant en séances de groupe, les participants ont pu discuter, partager leurs compétences et découvrir de nouveaux projets Vincentiens ; et élaborer une série de points d’action à présenter aux Nations Unies pour la défense des droits de ceux qui souffrent et qui ne peuvent pas vivre encore une vie avec dignité.
Les participants en ligne ont également eu l’occasion de poser des questions et de partager leurs expériences, renforçant ainsi l’union de la Famille Vincentienne au-delà des frontières. Un participant en ligne a déclaré : “Merci d’avoir réuni différentes branches de la famille VIncentienne pour un point commun: la situation des déplacés et des sans-abri. Ma prière est que notre discussion et notre partage deviennent plus fructueux pour l’amélioration et le bien commun de notre communauté”.
La FHA à l’intention de rassembler tout le matériel de la Conférence et de le mettre à disposition de la Famille Vincentienne pour favoriser la collaboration et mieux répondre aux situations de vulnérabilité.
La FHA espère que la Conférence a représenté un moment clé dans la préparation de la Journée Mondiale des Réfugiés, une journée internationale désignée par les Nations Unies pour honorer les réfugiés du monde entier. En particulier, la Conférence a rappelé que peu importe qui, où et quand : chacun doit être traité avec respect et dignité car la recherche de la sécurité est un droit fondamental qui, avant d’être politique, est humain.
La FHA vous invite donc à réfléchir sur les paroles du Pape François : “Les migrants et les réfugiés ne sont pas des pions sur l’échiquier de l’humanité. Ils sont des enfants, des femmes et des hommes qui quittent ou sont contraints de quitter leur foyer pour diverses raisons, qui partagent un désir légitime de savoir et d’avoir, mais surtout d’être plus” afin de garder les enseignements de la Conférence dans nos cœurs, prières et actions.