Un rendez-vous récurrent tous les dimanches.
Chaque dimanche, la parole de Dieu prononcée à la messe est comme une flamme qui réchauffe les cœurs et les âmes, gardant vivante l’espérance d’une famille qui a tout perdu. Dans les moments sombres de la pandémie de COVID-19, Catherine ne perd pas la foi ; au contraire, elle s’accroche encore plus à cette espérance, à l’amour de Dieu. Avec sa famille, chaque dimanche, elle allume la radio pour écouter la messe, la parole de Dieu.
La prière et la persévérance : un chemin pour sortir de la pauvreté
Nés dans la pauvreté, mon mari et moi nous sommes retrouvés sans abri et sans nulle part où vivre.
Au début, nous vivions avec nos parents, mais l’espace était surpeuplé et trop petit pour nous tous et nous avons été obligés de partir.
Nous avons déménagé d’un endroit à un autre pendant un certain temps, jusqu’à ce que finalement, avec les quelques économies que nous avions réussi à mettre de côté, nous nous installions près de Creekside, juste en dessous d’un quartier aisé. Notre petite cabane ne disposait même pas des commodités les plus élémentaires et, lors des tempêtes de pluie, elle était souvent inondée.
Lorsque nous avons été expulsés de notre maison de fortune, la douleur était insupportable. Voir mes enfants se sentir incertains et insécurisés m’a brisé le cœur. Mon mari, récemment sorti de l’hôpital et sans emploi depuis près d’un an, ne pouvait pas faire grand-chose pour aider. Je me sentais impuissante et tout ce que je pouvais faire, c’était pleurer.
L’itinérance a apporté tant de difficultés ; nous n’avions pas d’adresse permanente, ce qui rendait impossible l’accès à l’électricité et à l’eau. La scolarité de mes enfants était un autre défi. Ils devaient contribuer aux frais de logement et ont donc dû interrompre leurs études. Cela m’a brisé le cœur.
Ce qui m’a permis de tenir le coup dans ces moments-là, c’est ma foi en Dieu et la force de ma famille. Un jour, pendant la pandémie, je suis rentrée du travail, le cœur lourd d’inquiétudes quant à notre avenir incertain. Mais lorsque je suis intervenue et que j’ai vu ma famille rassemblée autour de la radio, unie dans la prière pendant la messe dominicale, mon cœur s’est rempli de joie. Grâce à eux, je me suis rappelée que je n’étais pas seule et que Dieu était là dans la force, l’unité et l’amour de ma famille. Leur amour m’a donné la détermination dont j’avais besoin. Chaque jour, je cherchais la miséricorde de Dieu par la prière, même après avoir consacré une demi-journée au culte à l’église.
Mes prières ont certainement été entendues. Un jour, grâce au soutien de la Campagne « 13 Maisons », nos vies ont changé à jamais. Je me souviens encore de la fois où j’ai reçu l’invitation à participer à une réunion organisée par la municipalité, la paroisse et ma famille, et j’ai soudain osé rêver de devenir propriétaire de notre propre maison.
Grâce à la Campagne, nous avons obtenu une nouvelle maison dans le village de Saint-Isidore. Nous avons désormais une adresse permanente et un accès à l’eau et à l’électricité. Grâce à cela, nos enfants ont pu reprendre leurs études.
Avoir notre propre maison m’a redonné confiance et un sentiment de dignité. Je ne vis plus dans la peur d’être expulsée et je suis fière de savoir que nous avons travaillé dur pour assurer l’avenir de notre famille. Nous avons eu la chance de compter sur des bienfaiteurs gentils et généreux qui nous ont soutenus, ce qui a réaffirmé notre foi en la bonté de l’humanité.
Avec notre maison confortable et sûre, nous ne nous soucions plus de l’éducation de nos enfants. Nous attendons avec impatience le jour où ils obtiendront leur diplôme universitaire ; ils ont déjà terminé leurs études avec les honneurs et nous ne pourrions être plus fiers.
À ceux qui sont sans abri ou qui rêvent d’avoir leur propre maison, je dis: Accrochez-vous et attachez-vous à votre foi en Dieu. Dans sa miséricorde, il enverra des gens pour vous aider. Même si Dieu peut parfois sembler absent, il est toujours là pour nous dans l’amour des personnes qui nous entourent et nous soutiennent dans les moments de douleur. Vous ne réaliserez peut-être pas vos rêves immédiatement, mais ne perdez jamais espoir, faites confiance à Dieu et continuez à prier et à travailler pour atteindre vos objectifs.