Le monde traverse actuellement une période de grande difficulté en raison de l’apparition du coronavirus. Depuis le 14 mars, le Rwanda est en confinement afin d’empêcher la propagation du COVID-19 dans le pays. Cela inclut le camp de réfugiés de Mahama, dont notre ambassadeur bénévole, le P. Henri Matsinga CM, est l’aumônier. Il y a quelques mois à peine, l’ambassadeur de la FHA au Liban, Rodolph Haddad, et lui ont organisé une visite de missionnaires libanais dans le camp.

Mahama abrite 62900 personnes originaires du Burundi, qui ont fui les conflits vers 2015. Le camp est également proche de la frontière tanzanienne, ce qui signifie qu’il y a des mouvements constants de personnes, en particulier pour le commerce.

Près de la moitié de la population du camp a moins de 25 ans et est confrontée au chômage, au manque d’enseignement supérieur et de possibilités. Ils ne peuvent également plus assister à la messe ni recevoir des soins pastoraux. Le P. Henri explique :

« Les gens m’appellent pour me demander : « Quand nous réunirons-nous pour prier ensemble ? Pourquoi cela arrive-t-il ? Serait-ce la fin du monde ? Jésus viendra-t-il nous chercher ? Bien sûr, il n’est pas facile de répondre à de telles questions existentielles. Mais je leur dis : cette période d’enfermement est l’occasion de vivre le Vrai Amour en toute sincérité envers Dieu et nos semblables. Un moment pour se débarrasser de l’accessoire et s’attacher à l’essentiel, pour la vraie union avec Dieu ». Pour ceux qui ont un moyen de communication, j’envoie des réflexions quotidiennes sur la Parole de Dieu, je les assure de mes prières à chaque messe ; je leur demande de partager ces messages avec ceux qui pourraient en avoir besoin. L’aumônerie visite également les plus démunis. Toute personne de bonne volonté peut nous aider à rendre des visites plus fructueuses aux plus défavorisés du camp de Mahama.

 

Les résidents du camp sont également créatifs en s’adaptant aux circonstances de COVID-19 : ils prient le Rosaire et d’autres prières intensément avant de dormir. Pendant le Carême, les plus démunis sont servis par d’autres pauvres du camp lui-même. Par exemple, ceux qui ont 2 kg de haricots donnent 1 kg à ceux qui n’en ont pas. De grandes organisations internationales, en collaboration avec le gouvernement rwandais, continuent de distribuer leurs rations habituelles de céréales, d’huile, de sels et de produits d’hygiène.

 

Merci beaucoup pour tout votre soutien et restons unis par le pouvoir de la prière tout en respectant les instructions nécessaires pour nous protéger de COVID-19. »

Nous voulons connaître vos histoires sur la façon dont vous répondez aux besoins des pauvres. Veuillez les poster ici !